Journal de thèse – administratif mon amour


Depuis peu, le 21 octobre 2024 pour être précis, je suis officiellement doctorant au sein du laboratoire PTAC de l’Université Rennes 2, sous la direction de Nicolas Thély et d’Anne-Lyse Renon.

Dans le cadre de ce travail je m’intéresse à la création typographique, et en particulier dans les cas où des typographes s’associent à des chercheurs pour penser et créer des systèmes typographiques spécialisés. À titre d’exemple, je peux citer le projet Typannot, qui travaille sur un système de transcription (et d’analyse) de la LSF. Cette relation typographes-chercheurs s’inscrit dans un contexte technique et normatif des caractères typographiques actuels qui sont des fichiers numériques, et par certains aspects, des logiciels, qu’il me semble bon d’analyser comme tels. Je dois donc explorer, comprendre et analyser une relation tripartite designers-chercheurs-normes.

Ainsi, le titre de cette thèse – qui est amené à changer – fait peut-être plus de sens après ces menues explications : « La typographie comme logiciel, une lecture de la création typographique contemporaine en recherche par le prisme des systèmes graphiques et techniques ».

Dossiers, papiers, formulaires : une expérience administrative formidable.

C’est un poncif de dire qu’en France, nous sommes assez « doués » pour l’administratif, et me concernant, la préparation de mon dossier d’inscription en thèse, sa validation et mon inscription définitive ont été un parcours peu agréable, c’est le cas de le dire. Petit tour d’horizon de mon expérience personnelle.

Le dossier de candidature m’a occupé tout l’été, en particulier sur la question du texte de présentation du projet. Ma première version était bien trop longue, et le gros du travail a été de synthétiser (in fine par une réécriture complète) pour que je puisse rentrer dans les clous de 8 pages pour le projet de thèse, une bibliographie sélective, un calendrier prévisionnel et un projet postdoctoral. À titre d’information, mon premier projet de thèse faisait 16 pages et ma bibliographie pas loin de 10. Mais ce n’était pas du travail inutile, cela m’a permis de poser beaucoup d’idées et d’organiser ma pensée, ce qui sera utile pour la suite, rien de négatif donc.

Dans le même temps il a fallu réunir un certain nombre de documents : copie du DNSEP, des relevés de notes associés, de ma carte d’identité, d’un contrat de travail ainsi qu’un CV ; mais aussi remplir un document envoyé par l’école doctorale reprenant des informations sur ma thèse, son encadrement souhaité, sur moi-même et mes formations précédentes. Pour le coup, un dossier assez classique, qui doit être signé par mes directeurs et l’école doctorale. Sauf que je n’avais jamais eu mes relevés de notes, j’ai donc dû contacter mon école pour qu’une des secrétaires me les envoie, ce qui n’a pas posé de réels soucis, mis à part une montée de stress inutile. Une fois ce dossier envoyé en temps et en heure (avant le 15 septembre), il a été validé une première fois par l’école doctorale (début octobre), et j’ai pu procéder à une inscription en temps que candidat doctorant, cette fois via la plateforme Amethis, dédiée au suivi des doctorats. Par le biais de formulaires séparés en 16 catégories, j’ai dû redonner mes informations personnelles, mes diplômes précédents, le nom de la thèse et mes encadrants, mon CV, la copie du DNSEP, ma carte d’identité, mon contrat de travail, l’attestation CVEC et signer la charte de l’école doctorale. On remarque déjà les doublons d’informations à fournir, ce qui est déjà assez pénible en soi, mais j’ai dû faire face à d’autres soucis, très bêtes, mais qui ajoutent à l’absurdité.

D’abord, l’école dans laquelle j’ai obtenu mon DNSEP n’était pas présente dans la liste déroulante, je ne pouvais donc pas valider le dossier. J’ai envoyé un mail à la personne responsable des dossiers, qui a passé le mot au service technique. Le service technique a résolu le souci, à donné l’information à la responsable qui m’a ensuite passé le mot, le tout très vite je dois dire. Sauf que non, le souci n’était pas réglé ! Il a fallu des échanges de mails et plusieurs jours pour que je puisse enfin valider ce point. Vient ensuite le CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus), puisqu’en étant doctorant je repasse sous un statut d’étudiant. Pour cela il faut passer par un site dédié, payer, récupérer une attestation PDF et la charger dans Amethis. Mais évidemment je n’ai pas pu me connecter à mon compte étudiant puisqu’à l’époque je n’avais pas renseigné de numéro de téléphone, qui est obligatoire pour récupérer son compte, dont je n’avais plus le mot de passe, car je n’avais pas eu à le gérer depuis plusieurs années. Me voilà donc parti pour une demande d’aide via un formulaire un vendredi, l’attente d’un retour qui a été rapide, le lundi ou le mardi. J’ai alors pu payer, recevoir mon justificatif et le rentrer dans l’interface Amethis pour enfin envoyer mon dossier dûment complété. En soi, cela s’est étalé sur 2 semaines, et soyons honnêtes, les services d’aide ont été réactifs à chaque fois.

Le dossier a été validé par signatures successives, exactement comme pour le pré-dossier d’ailleurs, et j’ai reçu des mails de l’Université pour mon inscription et la validation d’un nouveau compte email, puisque oui, j’en ai un en tant que professeur vacataire, et un autre en tant que doctorant, et qui ne sont pas fusionnants. J’en suis donc à 7 comptes différents à l’heure actuelle : comptes liés aux écoles, comptes professionnels et comptes personnels, vive les clients email. En parallèle, me voilà ajouté à la plateforme STEP, qui permet de gérer les thèses en préparation et de modifier des informations concernant mon travail, si besoin, mais qui n’est pas intégrée à Amethis, pour une raison que j’ignore. Les informations ont été automatiquement remplies, je n’ai eu qu’à les valider, heureusement, et j’ai donc ma page dédiée sur le site theses.fr. En la regardant, il y a bien la mention de Nicolas Thély comme directeur, mais pas celle d’Anne-Lyse Renon comme co-directrice, et pour le moment, ce dossier est toujours en cours.

Au vu de tout cela, je me permettrai quelques remarques : pourquoi ne pas remplir le premier dossier directement sur Amethis, en mode candidat dans un premier temps ? Si la candidature est acceptée, ne pourrait-on pas basculer ensuite en mode inscription ? Si Amethis envoie les informations automatiquement à STEP, ne serait-ce pas plus facile de fusionner les deux services et d’avoir une gestion centralisée des éléments liés aux thèses ? Je ne sais pas pourquoi les choses sont faites ainsi, il y a peut-être des raisons valables, mais de mon point de vue externe, cela me semble plus lourd que nécessaire. À voir si j’arrive à trouver des réponses, peut-être lors de la journée d’accueil des doctorants qui aura lieu prochainement ? Affaire à suivre donc.